Née en 1945 à Cannes (France)
Vit et travaille à Marseille (France) et en Italie
Depuis les années 1990, le travail d'Isa Barbier est présenté dans de nombreux lieux en France et à l'étranger. Ses œuvres, principalement des installations éphémères in situ (mais aussi des dessins, estampes, sculptures), s'intègrent aussi bien dans des lieux chargés d'histoire que dans des galeries, des foires ou des musées. Isa Barbier a notamment exposé en France au Musée Gassendi et au centre d'art le CAIRN de Digne-les-Bains (2007), au Musée Ziem de Martigues (2008), au Pavillon de Vendôme d'Aix-en-Provence (2011) à l'Abbaye de Silvacane de La Roque-d'Anthéron (2015), mais aussi à Hong-Kong (2007), en Suisse à La Ferme-Asile de Sion (2012) et aux Émirats Arabes Unis (2015).
En 2016, elle participe à l'exposition de collectionneurs Le Temps de l'audace et de l'engagement à l'Institut d'art contemporain, à l'occasion de laquelle est produite l'installation Cône.
Une bibliographie conséquente sur l'œuvre d'Isa Barbier depuis le début des années 2000 est enrichie en novembre 2017 par la publication d'une monographie aux éditions Liénart1.
En 2019, Isa Barbier participe à l’exposition conçue par Marie-Jo Bonnet au Musée des Beaux-Arts de Rennes, Créatrices, l’émancipation par l’art, consacrée aux artistes femmes du Moyen Âge à nos jours et qui donne lieu à un catalogue conséquent. D’octobre 2019 à février 2020, elle participe à l’exposition collective Par hasard à la Friche Belle de Mai à Marseille.
Le travail d'Isa Barbier est à la fois graphique (avec de nombreux dessins à l'encre et au fusain, faits de traits expressifs) et spatial : des sculptures (les Géométries), d'essence minimale, aux grandes installations suspendues constituées d'éléments organiques, principalement des plumes, mais aussi pétales, feuilles, etc. Les œuvres d'Isa Barbier entretiennent entre elles une grande cohérence. En effet, la disposition d'éléments naturels dans l'espace est pour elle une manière de dessiner autant que ses dessins sont l'appréhension de sculptures à venir. Un jeu poétique s'organise entre la lumière, l'espace (toujours singulier) et le mouvement du spectateur. Son travail articule organique et géométrique, légèreté des matériaux et puissance formelle.
Les influences d'Isa Barbier puisent autant dans la sculpture minimale, que dans la mythologie et les textes canons de l'Antiquité. On pense notamment au De rerum natura [De la nature] de Lucrèce pour ses coupoles de plumes, semblables aux pluies d'atomes dans le vide décrites par le poète latin.
Cette impermanence se manifeste dans le caractère éphémère de ses installations. Chacune d'entre elles est en effet unique, soit elle est détruite à l'issue de l'exposition et ses éléments composeront une nouvelle œuvre, soit elle devient une Chevelure. Chaque œuvre s'inscrit dans un cycle d'apparition et de disparition : telles les Chevelures de Bérénice, véritables bouquets de plumes qui réunissent le matériau d'une installation détruite, offrande en attente d'une renaissance.
1 Nathalie Ergino, Alain Chareyre-Méjean, Dominique Cier, Christine Rodès, Sabÿn Soulard, Isa Barbier. Paris : LIENART éditions, 2017. Avec le soutien de Pascale Triol et de Rosa Turetsky.