Jimmie Durham

Né en 1940 en Arkansas (États-Unis)
Décédé en 2021 à Berlin (Allemagne)

Avant que les réseaux et les lieux consacrés à l’art contemporain ne s’imposent à lui comme supports de réflexion et de monstration privilégiés de son travail, Jimmie Durham a beaucoup lutté dans la sphère politique pour la reconnaissance et la représentation des natifs américains. Né en Arkansas dans une famille Cherokee de sculpteurs et d’activistes politiques, il participe au mouvement des droits civiques et pratique le théâtre, la performance et la littérature dès les années 1960. Il fréquente ensuite l’École des Beaux-Arts de Genève et obtient un B.F.A en 1973. En rentrant aux États-Unis, il poursuit son travail militant à New York et représente l’International Indian Treaty Council aux Nations Unies en préparation de la Déclaration sur les Droits des Peuples Indigènes. Parallèlement, il dirige la Foundation for the Community of Artists avant d’être rédacteur en chef de Art & Artists Newspaper de 1982 à 1986. Le travail de Jimmie Durham a été exposé dans les plus grandes institutions consacrées à l’art contemporain en Europe et aux États-Unis dont une rétrospective au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 2009. En 2018, il présente le projet « Méditerranée » réalisé en duo avec Maria Thereza Alves à l’IAC (exposition The Middle Earth du 2 mars au 27 mai).
Lors de la 58e Biennale de Venise, Jimmie Durham s’est vu attribuer un Lion d’or d’honneur.

Même si la pensée artistique qui l’anime remonte à ses plus jeunes années, Jimmie Durham décide de se consacrer entièrement à sa pratique à la fin des années 1980. Le « métier » d’artiste s’impose à lui comme une nécessité, en lui offrant un nouveau contexte d’apparition où il peut aisément poursuivre ses investigations sur les cadres idéologiques qui structurent notre rapport au monde. En 1994, il quitte définitivement les États-Unis pour s’installer en Europe où son travail se focalise d’abord sur les relations entre architecture, monumentalité et récits nationaux.
Depuis, la démarche de Jimmie Durham oscille entre gestes performatifs et assemblages d’objets hétéroclites, et vise à déconstruire notre rapport à l’art, normé par des discours hiérarchisants. Les gestes, les objets, les matériaux et les mots qu’il utilise pour alimenter ses expositions sont envisagés sur le même plan et tout l’enjeu de sa démarche est de leur prêter une voix, de les faire converser ensemble et de les ouvrir à une multitude de discours, de les décoloniser en quelque sorte. Quand il utilise par exemple une pierre comme un outil qu’il lance pendant une semaine sur un frigo, Saint-Frigo (1996), ce n’est pas le geste iconoclaste qui prime mais bien le processus de révélation d’une autre forme. Ce n’est pas la destruction qui est célébrée mais bien la création, le potentiel créatif d’un individu confronté à la norme.

La collection

Jimmie Durham

Weeks and Hours and Similar Divisions Are Human Inventions

2007

La collection

Jimmie Durham

Arc de Triomphe for Personal Use

1997

La collection

Jimmie Durham

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imprimé le 01 novembre 2024 [00:56] depuis l'adresse IP : 3.15.228.55
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