Née en 1995 à Constanța (Roumanie)
Vit et travaille à Bucarest (Roumanie)
Lorena Cocioni s’intéresse au corps féminin pour ce qu’il peut contenir de rituel ou de construit. Par l’utilisation de teintes ou matériaux a priori considérés comme « féminins », l’artiste interroge la place des femmes comme objets de divertissement. Rideaux, fourrures ou plumes s’associent à des céramiques aux formes rondes et organiques pour jouer d’une dichotomie apparente : les espaces intérieurs et extérieurs se confondent, révélant autant l’enfermement domestique que l’instrumentalisation des corps.
Avec One Day We Must Meet in the Flesh, Lorena Cocioni se penche sur l’œuvre cinématographique Barbarella. Pourtant considéré comme pionnier pour avoir porté à l’écran l’une des premières héroïnes de science-fiction en France, le film de Roger Vadim, réalisé en 1968, perpétue une forme d’hypersexualisation du corps féminin. En prenant pour point de départ les armes de l’héroïne dont le design, inadapté à l’attaque, devient symptomatique d’une forme de male gaze [litt. : regard masculin], l’artiste souligne la représentation d’un féminin dont la seule arme d’attaque serait le corps.