Né en 1967 à Paris (France)
Vit et travaille en france et en belgique
François Curlet s’installe en Belgique à l’âge de vingt-deux ans. Partageant sa vie entre plusieurs villes, Bruxelles devient son point d’ancrage. Il intègre les leçons de ses prédécesseurs belges (Jef Geys, Marcel Broothaers) et noue de solides amitiés avec les artistes belges de sa génération (Michel François, Ann Veronica Janssens, etc.). François Curlet commence à exposer dans les années 1990 pour des expositions collectives en Belgique et à l’étranger (Le Magasin à Grenoble, FRAC Nord - Pas de Calais, Fondation Cartier, Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Musée des Arts Contemporains du Grand-Hornu) et se voit offrir, à la même époque, des expositions monographiques dans des galeries belges (Anvers, Bruxelles, Gand). En 2018-19, le MAC’s du Grand-Hornu consacre à François Curlet une grande rétrospective intitulée « Crésus & Crusoé ».
François Curlet développe une œuvre empreinte d’humour où se télescopent références à la culture artistique et à la culture populaire : un personnage de manga (Ann Lee), un singe, un chat et un héros de bande dessinée (Charlie Brown) se côtoient dans une esthétique pop à la rigueur toute conceptuelle ; ses œuvres flirtent avec l’esprit dadaïste et les utopies situationnistes. Le détournement de l’esthétique de masse lui permet d’interpeller une large audience. Qu’il fabrique un moteur en osier (1989), réalise des djellabas siglées Nike, Adidas et Fila (1998), assemble des pieds-de-biche en toile d’araignée (2004) ou transforme le logo d’eBay en peinture abstraite (2007), François Curlet se sert aussi bien de ce vocabulaire global pour dénoncer les absurdités et les incongruités de la société actuelle que pour livrer son regard singulier sur le monde. Pour lui, « la condition d’un art engagé n’est rien moins que la réponse à une écoute attentive du réel1 ».
1 François Curlet, « Conversation. François Curlet/David G. Torres », Spezialität. Paris : Beaux-Arts de Paris - les Éditions ; Villeurbanne : Institut d'art contemporain ; Paris : FRAC Île-de-France - Le Plateau, 2008, p. 182.